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![]() Elle réalise des peintures, des dessins, des gravures, dans une première période, de 1960 aux dernières années soixante, directement figuratifs, alertes, colorés, dont le talent, issu des Vuillard, Bonnard du temps de la Revue Blanche, culmine avec Une bouteile et des petites saletés de 1967. Ensuite, le trait, toujours techniquement acéré, est devenu plus allusif quant à la figuration du motif. [...] C'était d'évidence une période de transition, elle savait ce qu'elle quittait, elle devinait où elle allait. Depuis 1975, la peinture d'Annie Cardin ressortit résolument à ce secteur de l'abstraction où interfèrent expressionnisme-abstrait et paysagisme-abstrait. Elle y a apporté toutes les qualités de son dessin sismographique de ses émotions fiévreuses, et ses dons si divers de coloriste, démontrant, entre tant d'autres, l'adéquation exceptionnelle de l'abstraction à partir du concret, avec l'expression des sensations les plus personnelles, dégagées de l'anecdote des images littérales. Jacques Busse (in Dictionnaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs et Graveurs - E. Bénézit - 1999)
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